Burkina: fin de la visite du président nigérien Mohamed Bazoum dominée par la question sécuritaire

© RFI Mohamed Bazoum, président du Niger.

La visite de 48 heures du président nigérien Mohamed Bazoum au Burkina Faso s’est achevée ce lundi 18 octobre. Avec son homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, il a parlé de la coopération entre leurs pays. Concernant la lutte contre le terrorisme, les deux chefs d’Etat ont réaffirmé leur volonté de poursuivre le plaidoyer auprès du Conseil de sécurité et de leurs partenaires afin de mettre en place un mécanisme garantissant un financement pérenne de la force conjointe.

Mohamed Bazoum et Roch Marc Christian Kaboré se sont dits préoccupés par la situation en Guinée et au Mali. Les deux présidents appellent à la mise en œuvre des décisions des sommets de la Cédéao. Concernant le Mali, ils considèrent qu’aucun argument ne saurait servir de prétexte à la non-tenue des élections à la date prévue.

Sans surprise, c’est la situation sécuritaire préoccupante au Burkina Faso et au Niger qui a dominé les échanges entre les deux délégations. Le président nigérien Mohamed Bazoum l’a reconnu. Les groupes terroristes sont devenus particulièrement actifs, ces derniers mois, à la frontière entre les deux États.

« Cela commande, de notre part, une stratégie appropriée pour y faire face, a déclaré le président nigérien. Mais nous avons eu aussi des échanges sur la façon de prendre en charge cette question sur le plan sécuritaire, sur le plan administratif, sur le plan judiciaire. »

Opération « Taanli »

En présence des chefs d’état-major généraux des armées nigériennes et burkinabè, les deux chefs d’État ont décidé de renforcer leur coopération en matière de renseignements et d’actions conjointes, comme l’opération « Taanli », au mois de juin dernier.

« Nous avons décidé ensemble de consolider la mutualisation de nos moyens, a déclaré Roch Marc Christian Kaboré, de consolider la coopération entre le ministère de la Défense, les Renseignements, le ministère de la Sécurité, de manière à ce que nous puissions, ensemble, faire en sorte de sécuriser les frontières communes que nous avons. »

Tout en saluant la mobilisation des partenaires à leurs côtés et la mise en œuvre progressive de la feuille de route de la coalition sahel, Mohamed Bazoum et Roch Marc Christian Kaboré appellent à une montée en puissance de la force Takuba qui, soulignent-ils, sera d’un grand appui à la lutte contre le terrorisme au Sahel.

 Source: Rfi