Ce mardi 28 septembre marque la journée internationale pour l’accès universel à l’information. Un accès à l’information inscrit et protégé depuis 2005 dans la loi en Ouganda. Mais sur le terrain, les médias sont souvent confrontés à de nombreux blocages.
Malgré la protection du droit à l’information dans la Constitution et la loi ougandaise, les journalistes sont souvent confrontés à des portes fermées, selon Ivan Okuda, rédacteur en chef du média d’investigation Vox Populi. « Les demandes d’information rencontrent souvent beaucoup de résistance, et on doit parfois déposer des recours devant la justice, ce qui peut prendre parfois jusqu’à deux ans, explique-t-il. Si les citoyens doivent aller au tribunal pour obtenir des informations d’utilité publique, l’accès à cette information est limité ».
Pour Robert Ssempala, directeur d’une ONG de défense des droits des médias, cette dernière année, l’accès à l’information est devenu plus difficile. La coupure totale d’internet pendant les élections de janvier dernier est selon lui l’exemple le plus frappant, mais d’autres régulations limitent les informations diffusées.
« Par exemple, l’UCC (Uganda Communications Commission) qui est l’organisme de régulation de l’audiovisuel, contrôle d’une certaine manière ce qui est diffusé par les médias, notamment en réduisant le temps d’antenne de l’opposition. C’est des situations très difficiles à repérer », détaille-t-il.
Plus que les régulations selon Robert Ssempala, l’autocensure des médias et la peur de représailles après la publication de sujets sensibles limitent l’accès à l’information. En 2020, 174 violations des droits de la presse ont été enregistrées par son ONG, dont 29 arrestations de journalistes.
Si on arrive à une meilleure information, une meilleure sensibilisation, une meilleure éducation par rapport aux médias et l’information, j’ose espérer que l’on vivra moins de coups d’Etats.
Source: Rfi