Les pions politiques sont en train de bouger dans le pays, six mois avant les élections locales de janvier 2022. Une coalition de l’opposition, qui comprend au moins le Pastef d’Ousmane Sonko, le Parti démocratique sénégalais de Karim Wade, le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) et Taxawu Dakar est en train de se former. Si les discussions sont en cours, aucune annonce officielle n’a encore été faite.
Une coalition pour s’unir face à la mouvance présidentielle lors des prochaines élections locales, c’est l’objectif de ce rapprochement entre différents partis de l’opposition. Pour le moment, quatre instances politiques forment cette coalition encore en gestation, mais d’autres mouvements devraient bientôt les rejoindre.
Après plus de deux mois de discussions, aujourd’hui « très avancées », « ils ont réussi à se mettre d’accord sur le fond », selon une source au sein de l’un de ces partis. Celle-ci précise que des points sont encore à finaliser, notamment sur la communication ou les documents de références.
Pour Assane Ba, du Parti démocratique sénégalais, le PDS fondé par l’ancien président Abdoulaye Wade, l’essentiel est de former un nouveau regroupement politique sans divisions, quelques mois avant les élections départementales et municipales.
Cette coalition de l’opposition pourrait être « très importante pour multiplier les chances de remporter les élections locales » face à la mouvance présidentielle, estime El Malick Ndiaye, responsable de la communication du Pastef.
Faire face au « rouleau compresseur de la majorité »
Déthié Faye – des non-alignés – explique être encore en discussion avant de se lancer dans la coalition. « La règle est d’aller aux élections en coalition mais il faut prendre des précautions car elle ne doit pas éclater à cause de conflit d’égos », anticipe-t-il. Dans un communiqué, Thierno Bocoum, leader du mouvement Agir, explique lui que cette coalition est une « alliance calculée et politicienne contre l’opposition » et refuse donc de l’intégrer.
Mais selon l’analyste politique Babacar Justin Ndiaye, l’opposition n’a pas d’autre choix que de s’unir pour faire face au « rouleau compresseur de la majorité ». Cette union lors des élections fera donc office de test avant les prochains scrutins législatifs puis présidentiel de 2024.
Les membres de l’opposition ont pris conscience que leur seul salut se trouve dans une coalition.
Source: Rfi