En RDC, la grogne sociale dans le secteur médical s’accentue. Les médecins membres des trois principaux syndicats du secteur public ont décidé de radicaliser la grève. Ils ne sont pas satisfaits des réponses du gouvernement par rapport à leurs revendications. Ils réclament la régularisation de la situation administrative d’environ 5 000 de leurs collègues, en plus d’une augmentation des salaires pour d’autres. La grève est sèche, particulièrement à l’Hôpital Général de Kinshasa.
Salles vides, lits dégarnis, certains pavillons de l’Hôpital Général de Kinshasa sonnent creux ce mardi. Le docteur Ngoboka est cardiologue et également syndicaliste. Aujourd’hui, il n’arbore pas sa blouse blanche.
« Cette partie s’appelle l’oncologie, il n’y a aucun malade. Là-bas, c’est la gastro-entérologie, il n’y a pas non plus de malades. Ils ont été libérés suite au service minimum. Ils ont été jugés sortables. Ils vont continuer le traitement à la maison », explique-t-il.
Pour ceux dont les cas ne peuvent pas être suivis à domicile. Un service ultra-minimum est assuré. « Ces malades qui sont internés seront suivis jusqu’à leur sortie par le chef du département, le chef de service. Ils pourront avoir un coup de main du médecin directeur », poursuit le cardiologue.
Cette fois-ci, les grévistes ne veulent plus des promesses. « Nous voulons monter en grade régulièrement, selon le statut du personnel de la fonction publique. Nous voulons être rémunérés normalement. Nous voulons travailler dans de bonnes conditions. Nous ne réclamons pas trop ».
Pour lever la grève, les médecins veulent qu’un accord assorti d’un chronogramme d’exécution soit signé avec le gouvernement.
Source: Rfi