Après l’annonce de la victoire du Front de libération nationale (FLN) aux élections législatives, le Premier ministre algérien Abdelaziz Djerad a présenté sa démission.
Le Premier ministre algérien Abdelaziz Djerad a présenté ce jeudi 24 juin sa démission, près de deux semaines après les élections législatives du 12 juin, ouvrant la voie à la nomination d’un nouveau gouvernement par le Président Abdelmadjid Tebboune, rapporte la télévision publique algérienne.
Le chef de l’État a de son côté chargé M.Djerad de gérer les affaires courantes dans l’attente de la désignation d’un nouveau gouvernement, indique Algérie presse service.
Dans la soirée du 23 juin, le Conseil constitutionnel a confirmé la victoire aux législatives du 12 juin du parti du Front de libération nationale (FLN) qui est arrivé en tête avec 98 sièges, suivi des Indépendants avec 84 sièges et du Mouvement de la société pour la paix (MSP) avec 65 sièges.
Ce scrutin est le troisième à connaître un taux d’abstention élevé, soit près de 77%, après l’élection présidentielle (60%) et le référendum sur la Constitution (près de 77% également) qui ont suivi l’avènement du Hirak en février 2019. Tandis que le taux de participation a été revu à la baisse, à 23%, soit le plus bas de l’histoire de l’Algérie, tous scrutins confondus.
Les électeurs boudent les urnes
Moins d’un tiers des électeurs inscrits sur les listes se sont rendus dans les bureaux de vote, alors que le scrutin était considéré par le pouvoir comme un moyen de sortir de la crise politique et d’en finir avec les vastes manifestations du Hirak qui secouent le pays depuis deux ans.
Les contestataires à leur tour demandent le départ de l’élite au pouvoir, la fin de la corruption et le retrait de l’armée de la scène politique – un mouvement de protestation que les autorités ont salué comme étant dans l’intérêt du renouveau national, tout en réprimant les manifestants avec des arrestations.
Source: Sputnik