À Goma, deux semaines après l’éruption volcanique, les tremblements de terre ne sont plus ressentis dans la ville. Les déplacés ont intensifié le mouvement de retour sans attendre la décision des autorités. Mais d’autres qui ont vu leurs maisons détruites sont toujours à Sake, à 27 kilomètres de Goma… Ils vivent dans des conditions difficiles.
À l’école primaire Fazili, les cours ne sont plus donnés depuis le 23 mai. Tous les locaux sont occupés par les déplacés parmi lesquels Jean-Jacques. La quarantaine révolue, il ne tient debout que grâce à ses béquilles. Il fait partie des malades hospitalisés et évacués de Goma.
« Je demande à notre gouvernement de ne pas nous oublier. Les gens ont besoin de l’aide ici. Certains ont besoin des béquilles, d’autres des vélos. Nous avons aussi faim. Nous demandons de l’aide. »
Kavira a neuf enfants. Toute la famille passe nuit dans l’une des salles de classe sur la bâche qui a été déployée par les humanitaires.
« Papas, mamans, enfants, nous passons nuit dormons ici. Il n’y a pas de respect. Aucune dignité. Il n’y a pas de couverture, il n’y a pas assez d’habits. Nous souffrons avec le froid. Comme vous voyez ces fenêtres et ses portes restent ouvertes. Les enfants commencent à tousser. Ça ne va pas ici. ».
Selon les informations rapportées par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), au moins 29 femmes enceintes vivant dans les sites de regroupement dans la cité de Sake n’ont pas accès aux soins de santé appropriés.
De son côté, l’Unicef a recensé une augmentation du nombre de cas de diarrhée, avec deux cas confirmés de salmonellose.
Source: Rfi