Après une première enquête en juillet sur la contestation au régime d’IBK à Bamako, Amnesty International a publié ce 23 avril un nouveau rapport qui confirme la violation des droits de l’homme des forces de sécurité par l’usage de la force « excessive » et d’armes à feu ayant causé au moins 18 morts à Sikasso, Bamako et Kayes. De plus, le rapport affirme qu’au moins quatre personnes ont perdu la vie après avoir été blessées par balles lors du coup d’État du 18 août 2020.
« Les victimes et les familles de victimes se portent très mal, elles ont été un peu déçues, parce qu’à l’annonce de l’ouverture de l’enquête sur les tueries de juillet et août dernier, ça avait fait renaitre un certain espoir chez eux. »
Pour Ramata Guissé directrice exécutive d’Amnesty International au Mali, les décès et les blessures subies par les manifestants à Kayes, Sikasso et Bamako, ainsi que pendant le coup d’État du 18 août 2020, ne doivent pas être oubliés. Dans un rapport intitulé « Tuées, blessées et oubliées ? Justice pour les personnes tuées lors de manifestations et du coup d’État au Mali », l’organisation internationale, au-delà de tenter d’établir les faits, leur rend hommage. Les témoignages sont précis et les photos de certains défunts publiées. L’objectif : sensibiliser et réclamer justice.
« Chaque fois que l’État prend des engagements et dit “nous avons ouvert une enquête”, ces enquêtes n’ont jamais abouti à une conclusion, en tout cas nous, les rapports de ces enquêtes, on en n’a jamais eu connaissance. Donc il ne faut pas que les autorités de la transition aillent dans cette démarche et nous souhaitons que comme ils l’ont promis, il y aura zéro impunité. »
Parmi les 14 recommandations à l’endroit des autorités maliennes, celle d’accélérer les enquêtes ouvertes afin d’accorder des réparations aux victimes figure en bonne place et cela plus de huit mois après les événements incriminés.
Source: Rfi