Sur l’île de Grand Canarie, un couple de restaurateurs-hôteliers viennent en aide aux recalés des centres d’accueils.
Ils ont ouverts leurs portes à ceux venus d’Afrique de l’Ouest. Calvin Lucock et Unn Tove Saetran s’occupent ensemble d’un complexe hôtelier sur Gran Canaria, l’île principale des Canaries. Ces 5 derniers mois, ils ont tout deux accueillis des dizaines de personnes ayant fait la traversée. Mais si depuis février ces migrants devraient être hébergés dans des camps construits par le gouvernement espagnol, la réalité est tout autre.
“Nous avons réalisé que nous avions une file de personne qui attendait debout à l’extérieur lorsque nous avons fermé nos portes”, explique Unn Tove Saetran, qui s’occupe du restaurant de l’hôtel Holiday Club Puerto Calma. “C’était très émouvant. Ils avaient très peur, ils n’avaient pas d’endroit où aller, et n’avaient pas d’autres solutions.”
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<blockquote class=”twitter-tweet”><p lang=”fr” dir=”ltr”>Les îles Canaries face au défi migratoire <a href=”https://t.co/cVe3ee7Gan”>https://t.co/cVe3ee7Gan</a></p>— Africanews Français (@africanewsfr) <a href=”https://twitter.com/africanewsfr/status/1328381192727564294?ref_src=twsrc%5Etfw”>November 16, 2020</a></blockquote> <script async src=”https://platform.twitter.com/widgets.js” charset=”utf-8″></script>
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Alors que l’archipel espagnole, connaissait l’une des plus grandes crises humanitaires de son histoire, le gouvernement espagnol a décidé de placer les quelques 23 000 personnes arrivées sur l’île principale en 2020 dans les établissements désertés par les clients en raison des restrictions de voyage. Un accueil, tout à fait logique pour Calvin Lucock, le directeur de cet hôtel.
“Je suis un homme anglais marié à une Norvégienne et une fille née en Espagne. Donc je respecte le fait que ces gens soient venus de la même manière. Ils sont peut-être venus de manière irrégulière, mais ils ne sont pas nés avec un passeport européen, donc ils ne peuvent pas voyager de la même manière que moi, ils doivent emprunter les routes qu’ils peuvent prendre” affirme t-il.
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<blockquote class=”twitter-tweet”><p lang=”fr” dir=”ltr”>Plus de 1600 migrants débarquent en deux jours aux îles Canaries <a href=”https://t.co/w4Q8SiX4iO”>https://t.co/w4Q8SiX4iO</a></p>— Africanews Français (@africanewsfr) <a href=”https://twitter.com/africanewsfr/status/1325728096511725574?ref_src=twsrc%5Etfw”>November 9, 2020</a></blockquote> <script async src=”https://platform.twitter.com/widgets.js” charset=”utf-8″></script>
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Certains de ces migrants, expulsés des camps établis par le gouvernement, ou poussés par la peur d’une déportation, se sont retrouvés à la rue. Dans le besoin, ils ont été accueillis gratuitement par le couple d’hôteliers.
Si nous n’étions pas là, on serait dans la rue” affirme Fode Top, un pêcheur de 28 ans venu du Sénégal. Après avoir emprunté de l’argent pour financé une opération du coeur pour son fils, Fode Top, incapable de repayer les sommes, avait fait l’objet de menaces. “On ne mangerait pas, on ne dormirait pas normalement. Si l’on mange et que l’on dort, c’est grâce à eux, on les remercie de tout notre cœur” explique t-il.
Aujourd’hui, l’hôtel accueille presque 60 jeunes hommes, principalement des sénégalais et des marocains, qui rêvent toujours de rejoindre l’Europe.
Sourc: Africanews