Deux attaques terroristes ont visé d’une part l’armée malienne, dans le centre du pays, et d’autre part la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), dans l’extrême nord. Cette dernière a été particulièrement violente. Dans cette même région, l’armée française a de son côté mené une attaque contre un campement de présumés jihadistes jeudi 1er avril.
L’attaque contre la Minusma a commencé par une vingtaine de roquettes qui se sont abattues sur le camp onusien d’Aguelhoc (région de Kidal). Ont suivi un véhicule kamikaze, puis une centaine d’assaillants, selon la Minusma, à bord de motos et de pick-up.
Le combat entre les casques bleus (du contingent tchadien) et les terroristes a duré près de trois heures, avant que l’intervention des avions de la force française Barkhane n’oblige les assaillants à s’enfuir. Un bilan de source onusienne fait état de quatre soldat de la paix tués, une vingtaine blessés ; en face, une vingtaine de jihadistes tués.
Presque au même moment, cette fois dans le centre du pays, à Diafarabé, près de Tenenkou (région de Mopti), un camp militaire malien a été attaqué vers 5h du matin. Selon l’armée malienne et les précisions d’autres sources, sécuritaires et locales, les assaillants ont fini par être repoussés, mais trois soldats maliens ont été tués et une quinzaine blessés. Certains d’entre eux ont dû être évacués en urgence par hélicoptère. Au cours de la riposte malienne, cinq à dix assaillants, selon les sources, auraient été tués.
Jeudi, la force française Barkhane a quant à elle mené une opération antiterroriste héliportée contre un campement nomade près d’Abeibera (région de Kidal). Selon plusieurs sources locales, un présumé jihadiste et sa femme ont été tués, leur fillette blessée a été évacuée. Elle a été soignée et se trouve à présent, selon l’armée française, hors de danger. Deux hommes ont été faits prisonniers. Des informations confirmées par un communiqué de l’armée française.
Ni l’attaque d’Aguelhoc contre la Minusma, ni celle de Diafarabé contre l’armée malienne n’ont été revendiquées. Mais il s’agit de zones où les katibas du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à Aqmi, mènent régulièrement des attaques.
Source: Rfi