Selon Abdoulaye Seck, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, le Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma), financé à hauteur de 50 milliards de FCFA par cette institution de Bretton Woods et implémenté dans le pays depuis 2015, a permis de grandes avancées dans la production du manioc, du sorgho et du maïs.
Concrètement, depuis son lancement, le Pidma « a permis de doubler, tripler voire quadrupler les rendements du sorgho, maïs et manioc avec une qualité améliorée, et a ouvert aux bénéficiaires l’accès au marché de l’agroalimentaire et toute la chaine de valeurs », précise le directeur des opérations de la Banque mondiale. C’était le 24 mars 2021 dans la capitale camerounaise, au cours de la revue conjointe du portefeuille de la Banque mondiale dans le pays.
La Banque mondiale ne révèle pas les chiffres sur l’évolution des rendements sus-mentionnés. Mais, les résultats les plus palpables du Pidma sont visibles dans la chaîne de valeur du sorgho. Grâce au Pidma, les producteurs de la partie septentrionale du Cameroun fournissent désormais et plus aisément de la matière première à Guinness Cameroun, la filiale locale du brasseur britannique Diageo. À la faveur de ce projet, ces producteurs de sorgho ont d’ailleurs inauguré, le 10 janvier 2020, une unité de décorticage et de stockage de cette céréale.
« Grâce au projet, les producteurs de sorgho regroupés en coopératives ont pu augmenter de 20% en moyenne, le prix de vente de leurs produits », souligne l’équipe de coordination du Pidma, qui estime également à 13% l’augmentation moyenne du prix de vente enregistrée par les producteurs de maïs. Selon les statistiques officielles, en 5 ans, 140 000 agriculteurs camerounais ont bénéficié de ce projet de la Banque mondiale, articulé autour de l’amélioration de la productivité et la compétitivité des chaînes de valeur du maïs, du manioc et du sorgho.
Source: Investir Au Cameroun