Alors qu’elles insistaient en juin 2020 pour que les réformes électorales précèdent le choix des dirigeants de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et non le contraire, les confessions religieuses ont changé d’avis. Elles ont lancé le processus de désignation du remplacement de Corneille Nangaa, président de la Céni. Des candidats commencent à déposer leurs dossiers.
Les confessions religieuses soutiennent qu’elles n’abandonnent pas les combats des réformes électorales. Elles expliquent leur position actuelle par le souci, disent-elles, de faire respecter le calendrier électoral.
« Nous ne voulons pas être accusés d’avoir retardé l’organisation les élections. Il faut absolument que ces élections se tiennent en 2023 », explique Éric Nsenga, porte-parole de l’Église protestante et membre du secrétariat technique de la plateforme des confessions religieuses.
Elles expliquent que le processus de désignation des animateurs de la Centrale électorale peut se mener concomitamment lors des discussions sur les réformes électorales.
Les musulmans et les protestants enregistrent déjà des candidatures. Les catholiques attendent également des dossiers.
La semaine dernière, l’épiscopat a lancé sa feuille des routes électorale, c’est-à-dire les actions qui seront menées par la conférence épiscopale pour accompagner le processus électoral : la prévention et la gestion des conflits électoraux, l’éducation civique et le rôle des observateurs.
Demande d’un débat à l’Assemblée nationale
Les confessions religieuses souhaitent aussi qu’avant toute chose le débat soit engagé à l’Assemblée nationale sur les différents rapports de la Céni. Elles disent avoir obtenu de Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, la garantie que la proposition de loi qui a été déjà déposées sera examinée en priorité lors de cette session parlementaire.
« Nous avons l’impression que l’Église fait de la politique, qu’elle veut une chose et son contraire. »
Source: Rfi