Noureddin Bongo Valentin, le fils d’Ali Bongo, qui occupe les fonctions de Coordinateur général des affaires présidentielles, a accordé son premier entretien. Nommé à ce poste en décembre 2019, Noureddin Bongo, souvent pressenti comme successeur de son père, ne s’est jamais publiquement exprimé. Il a rompu le silence. Il a accordé sa toute première interview à Ecofin, une agence économique à vocation panafricaine.
Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma
Pour cette première prise de parole, Noureddin Bongo Valentin a accepté de parler de certaines questions considérées jusque-là comme taboues. C’est le cas par exemple de sa nationalité. « En Afrique comme ailleurs dans le monde, même Barack Obama en a été victime », a-t-il répondu avant de terminer par une menace : « je mets un point d’honneur à porter plainte contre les auteurs d’accusations fantaisistes et mensongères ».
Depuis sa nomination en décembre 2019 à côté de son père, plusieurs Gabonais lui prêtent des ambitions politiques. « Comprenez-vous le questionnement de ceux qui voient s’approcher du sommet de l’État une troisième génération de Bongo ? », lui a demandé le journaliste. Pas de réponse directe de l’interviewé…
« Je suis fier du nom que je porte et je sais que les Gabonaises et les Gabonais me jugeront sur les résultats, sur les améliorations significatives apportées à leur quotidien et non sur un délit de patronyme que certains, en manque d’arguments, agitent de manière pavlovienne », a-t-il répondu.
Poursuivi au tribunal de Libreville par des activistes gabonais pour enrichissement illicite, le fils du chef de l’État a expliqué : « Personne n’a apporté aucune preuve. Objectif de ce genre de procédé : salir la réputation d’une personne pour la déstabiliser. »
Source: Rfi