Pour ces élections législatives 2021, prévues samedi 6 mars, ils sont 807 candidats indépendants à se présenter à la députation. Ceux-ci représentent plus de la moitié des 1 533 candidats. Vont-ils avoir un rôle majeur ? Quels sont leurs profils ?
À Koumassi, il y a trois listes d’indépendants en plus des quatre grandes formations ou alliances. Candidat dissident du PDCI, Yao Kouadio sillonne cette commune d’Abidjan, dans son véhicule personnel. Aucun financement étatique n’est prévu pour les campagnes locales des indépendants.
Selon le politologue Sylvain N’Guessan, les candidats indépendants aux législatives ont moins de chances de créer la surprise que lors des précédentes élections, où ils avaient remporté 76 sièges sur les 255 à briguer. Une situation qui s’explique par la présence de tous les partis d’opposition cette année.
Alain Lobognon, candidat confirmé… mais toujours emprisonné
Seul le GPS de Guillaume Soro n’a pas voulu s’aligner. C’est de ce parti qu’est pourtant issu Alain Lobognon. Il est peut-être le plus singulier des candidats indépendants : c’est un ancien ministre et député sortant, il a le soutien du PDCI et du FPI, et il est en prison depuis un plus d’un an, pour des raisons politiques selon son entourage. C’est donc son épouse Amira Lobognon qui mène la campagne pour lui dans sa circonscription de Fresco.
« Ces populations qui ont élu leur député sont très surprises. Elles s’attendaient à ce que leur député soit libéré, étant donné que le Conseil constitutionnel a validé cette candidature. Elles ne comprennent pas pourquoi il est toujours dans cette prison », confie-t-elle.
Autre point de tensions : à Odienné commune, sur les trois listes indépendantes en lice face au RHDP, deux se sont retirées et une a été invalidée par le Conseil constitutionnel . La candidate Tahibatou Touré dénonce des pressions de la part du parti au pouvoir, dont la liste reste la seule en compétition.
Source: Rfi