Après 70 ans de vie politique, dont 56 à la tête du parti Oumma, l’ancien Premier ministre Sadeq al-Mahdi est décédé jeudi du Covid-19. Selon plusieurs responsables de sa formation, il sera difficile de lui trouver un remplaçant.
Sa disparition, jeudi au Soudan, laisse un grand vide. Cela faisait plusieurs années que Sadeq al-Mahdi, mort à 85 ans, affirmait son désir de quitter la vie politique mais sans jamais le faire réellement. Il n’avait pas non plus désigné de successeur, même si certains dans son entourage évoquent aujourd’hui l’existence d’un testament. Ses proches affirment que la décision sera laissée prochainement aux instances du parti.
En attendant, c’est sa fille Maryam, l’une des trois vice-présidents, qui dirigera le parti. Maryam al-Mahdi, poussée sur le devant de la scène politique par son père, apparaît d’ailleurs comme l’une des personnes favorites pour lui succéder.
Ses frères, dont al-Siddik et Abderrahmane, figurent également parmi les favoris, mais la possible nomination de ce dernier a suscité une polémique. Ayant servi en tant que conseiller d’Omar el-Béchir, il a été refusé par plusieurs dirigeants du parti. D’autres trouvent, au contraire, que cette expérience fait de lui la personne la plus apte à prendre la tête de la formation politique.
Si le parti Oumma, fondé il y a 75 ans, a toujours été dirigé par la famille al-Mahdi, d’autres noms circulent pour sa succession comme celui d’al-Wathek Breir, secrétaire général du parti et gendre de Sadeq al-Mahdi, ou celui du général Fadlallah Nasser, l’ancien ministre de la Défense et qui lui était très proche