En République démocratique du Congo, le dossier Joseph Kitangala est à nouveau devant la justice ce mercredi. Ce jeune homme, qui se dit lanceur d’alerte, est poursuivi pour « imputations dommageables ».
Il a accusé le directeur général du Fonds de promotion de l’Industrie (FPI), Patrice Kitebi, d’avoir commis, entre autres, des malversations.
« Mon client avait découvert que la société Ruashi Mining et plusieurs autres sociétés installées dans le Grand Katanga, ne payaient pas de taxes dues au Fonds pour la promotion de l’Industrie. C’est ainsi qu’il a été introduit auprès du DG du FPI. Ils lui ont déposé une liste de 37 entreprises, notamment Ruashi Mining. Une mission a été effectuée à Ruashi Mining, dont l’ordre de mission était signé par monsieur Kitebi », détaille Me Célestin Mukosa, l’avocat de Joseph Kitangala.
L’avocat de Joseph Kitangala dénonce également la durée de la détention de son client. Arrêté le 6 juin 2019, même s’il était condamné, il aurait déjà purgé sa peine, argue l’avocat qui estime même que Joseph Kitangala devrait être récompensé pour les services rendus : « Ruashi Mining s’est acquittée de ses taxes, alors mon client devrait avoir le pourcentage dû pour son avisorat. C’est ainsi qu’il l’a dénoncé, en écrivant au ministre, en réservant copie au chef de l’État. »
« Sans preuve aucune »
En revanche, pour l’avocat du FPI, Me Robert Mutondo, Joseph Kitangala ne peut pas se prévaloir d’être un lanceur d’alerte. « Kitangala Joseph est poursuivi pour diffamation. Ce sont des imputations dommageables. Joseph Kitangala n’a aucun contrat, aucun lien… ni personnel, ni juridique, encore moins conventionnel, avec le FPI. Kitangala n’a jamais été aviseur du FPI », plaide-t-il.
Joseph Kitangala n’aurait jamais rien dénoncé qui a pu se vérifier :
« Kitangala n’a donné que des contre-vérités dans toutes les correspondances, adressées aux autorités politiques ou administratives, et même dans les réseaux sociaux, là où il accuse, selon lui, Kitebi, d’organiser des détournements sans preuve aucune. Et là, c’est le ministère public qui le poursuit ! Ce n’est pas le DG Patrice Kitebi, comme il veut bien le faire entendre », conclut l’avocat du FPI.
Source :rfi