Un amas de tôle calcinée… Il ne reste presque plus rien du véhicule dans lequel huit personnes, deux nigériens dont un guide touristique et six français, ont été tués hier, dans le sud-ouest du Niger.
Plusieurs de ces victimes françaises étaient des salariés de l’ONG Acted. Ils effectuaient une excursion touristique dans cette région du Niger, Kouré, située à une heure de la capitale Niamey et qui abrite les derniers troupeaux de girafes d’Afrique de l’Ouest.
Les assaillants sont arrivés à moto à travers la brousse. Ils ont attendu les touristes. Un guet-apens. La plupart des victimes ont été abattues par balle, une autre a été assassinée alors qu’elle tentait de s’enfuir. Sur place, les enquêteurs ont trouvé un chargeur vidé de ses cartouches.
Il s’agit de la première attaque ayant visé des Occidentaux dans cette zone. Devenue attraction touristique il y a une vingtaine d’années, elle était, semble-t-il, sécurisée.
Il n’en reste pas moins que la vaste région de Tillabéri est en proie à l’instabilité, la violence surtout. Située dans un périmètre appelé les “trois frontières” entre Niger, Burkina Faso et Mali, il est devenu le repaire des Djihadistes sahéliens, dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).
La circulation des motos y est d’ailleurs interdite de jour comme de de nuit depuis plusieurs mois afin de tenter d’empêcher les déplacements de bandes armées.
En janvier 2011, deux jeunes Français enlevés la veille en plein centre de la capitale nigérienne Niamey avaient été tués en territoire malien au cours d’une intervention militaire franco-nigérienne destinée à les secourir.
Source : africanews