Le géant des télécoms sud-africain est sur le point de céder sa filiale MTN Syrie au Saoudien TeleInvest.
Focus sur l’Afrique
Les pourparlers sont bien avancés, révélation faite ce jeudi par le PDG du groupe, Robert Shuter, qui vise une nouvelle stratégie panafricaine, un recentrage sur l’Afrique, MTN étant présent sur 14 marchés distincts.
Alors qu’au premier trimestre 2020, le groupe a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 9,4%, soit plus de 4,5 milliards de dollars, les activités au Moyen-Orient n’y ont bénéficié qu’à hauteur d’un maigre 4%.
La société, fondée en 1994, répertorie dans son fichier Moyen-Orient des opérations au Soudan, en Syrie, au Yémen et – ainsi qu’en Iran et en Afghanistan. Le premier pas vers sa nouvelle orientation entrepreneuriale est la vente de sa participation de 75 % dans MTN Syria. Une entreprise clé au sujet de laquelle la société est déjà en pourparlers avancés.
Les raisons du retrait de MTN du Moyen-Orient
Les pertes dues à la chute des monnaies régionales, la volatilité géopolitique du Moyen-Orient et les problèmes liés aux sanctions occidentales font partie des raisons de la décision du groupe.
Bien que Robert Shuter n’ait pas mentionné spécifiquement l’Iran, l’entrée de MTN dans la région a été entachée par des allégations, qu’elle a nié, selon lesquelles elle aurait obtenu une licence d’exploitation de 15 ans en Iran grâce à des pots-de-vin, et aurait également aidé des groupes militants en Afghanistan.
Les actifs de la société au Moyen-Orient ont contribué pour moins de 4 % au bénéfice du groupe avant intérêts, impôts et amortissements au cours du premier semestre clos le 30 juin.
Ces dernier mois, MTN avait réalisé plusieurs ajustements dans son agenda d’investissements, en raison de la pandémie de coronavirus. Un fond de 2,1 millions de dollars avait été lancé en interne. Il visait à venir en aide au personnel en difficulté.
Et en droite ligne de cette stratégie post-covid, MTN surveille de près son entrée sur le marché éthiopien où il devrait demander l’obtention d’une licence. Avec 105 millions d’habitants, l’Ethiopie se prépare à ouvrir aux capitaux étrangers son secteur des télécommunications, jusqu’ici étroitement contrôlé par l’Etat.
Source : africanews