Au Burundi, l’heure est à un premier bilan après la période de dépôt des candidatures devant la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui a débuté le 25 février et a pris fin ce jeudi 5 mars. Au total, ce sont dix personnalités, un record dans l’histoire du pays, qui ont pu réunir tous les documents requis.
Il y a d’abord les deux principales figures qui semblent écraser de leur poids le reste des candidats. D’un côté, le général Évariste Ndayishimiye, présenté par l’ex-principale rébellion hutu du Cndd-FDD au pouvoir au Burundi et dauphin du président Pierre Nkurunziza, qui a décidé de ne pas se représenter. Son parti contrôle d’une main de fer le pays depuis la crise de 2015 et il est considéré comme le favori de la présidentielle du 20 mai prochain.
De l’autre, le leader historique des rebelles hutu des FNL, Agathon Rwasa, aujourd’hui à la tête de la deuxième force politique du pays, le Conseil national pour la liberté, qui n’a été agréé qu’il y a à peine un peu plus d’une année. Il est présenté comme son principal challenger malgré la dure répression qui frappe ses militants.
Vient ensuite un deuxième groupe, constitué par des personnalités de premier plan. L’actuel premier vice-président et candidat de l’aile officielle du parti Uprona à majorité tutsi, Gaston Sindimwo, l’ancien président de transition et leader d’une coalition de petits partis d’opposition Domitien Ndayizeye ou encore Léonce Ngendakumana, le candidat du parti Frodebu qui avait remporté haut la main les premières élections libres du Burundi en 1993.
Le verdict sera donné mardi prochain, date à laquelle la Céni du Burundi va publier la liste de ceux dont la candidature sera retenue.
Outre les documents requis, les candidats ont dû déposer la preuve du paiement d’un chèque de 30 millions de FBu (15 000 euros environ), une somme qui a été multipliée par trois depuis 2015.
Source : rfi