RDC: la cheffe de la Monusco en visite à Goma, cinq mois après la prise de la ville par l’AFC/M23

Presque cinq mois après la chute de Goma entre les mains de l’AFC/M23 appuyé par l’armée rwandaise, la cheffe de la Monusco est arrivée ce jeudi 12 juin sur place où elle doit s’entretenir avec les représentants du mouvement armé sur la situation et l'impact du conflit sur la population.

Les rebelles du M23 se préparent à partir après une cérémonie marquant le retrait de leurs positions dans la ville de Kibumba, dans l'est de la RDC, le 23 décembre 2022 - Copyright © africanews Moses Sawasawa/Copyright 2021 The AP. All rights reserved.

Cette visite à Goma intervient au lendemain de la publication du rapport mensuel du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme, un rapport accablant pour l’AFC/M23. Comme le mois précédent, la majorité des violations et atteintes aux droits humains enregistrées en avril sont attribuées aux groupes armés. En tête : l’AFC/M23, appuyé par l’armée rwandaise. Viennent ensuite les groupes Wazalendo, favorables au gouvernement.

Les relations entre la Monusco et l’AFC/M23 n’ont jamais été simples. Certains cadres du mouvement politico-armé continuent de considérer la Monusco comme une force belligérante vaincue, au même titre que l’armée congolaise.

Il y a deux mois, Bintou Keita dénonçait devant le Conseil de sécurité les restrictions imposées à la mission dans les zones contrôlées par l’AFC/M23, comme les barrages routiers ou l’exigence d’un préavis de 48 heures pour les convois. Mais malgré ce contexte tendu, le dialogue n’a pas été rompu.

Ces dernières semaines, certaines restrictions ont été levées à Goma et dans ses environs. La mission a pu réapprovisionner ses bases avec l’appui de ses propres escortes militaires. Cette visite est jugée importante, aussi, parce qu’elle intervient deux semaines avant le prochain briefing de Bintou Keita devant le Conseil de sécurité, prévu le 27 juin. Ce briefing sera consacré à la situation en RDC.