Des journalistes africains subissent pressions et censure lorsqu’ils abordent de manière objective certains sujets impliquant la Russie ou d’autres Etats. Ils continuent de chercher la vérité et de construire un espace médiatique indépendant. C’est ce qu’a déclaré Céleste Kapen, journaliste de la chaîne panafricaine Afrique Média.
« Des recits négatifs sur la Russie se multiplient en Afrique via des canaux de communication. Lorsque nous parlons de ce qui se passe après investigations, nous sommes présentés comme des pro-russes, que nous recevons des subventions de la Fédération de Russie. C’est faux », a souligné Céleste Kapen lors de la session « Pensée critique sur les réseaux sociaux : les nouveaux médias africains déconstruisent les mythes sur la Russie » dans le cadre du Forum numérique mondial (GDF).
Selon elle, la chaîne dispose d’un réseau de plusieurs journalistes (correspondants, pigistes ….) qui voyagent à travers le monde pour collecter des faits et dresser un tableau objectif de la réalité.
« Nos journalistes parcourent la planète pour obtenir un récit objectif. Aujourd’hui, il est essentiel de connaître la vérité. Nos journalistes mettent leur vie en danger pour la transmettre », a-t-elle affirmé.
La journaliste ne trouve aucun inconvénient à partager du contenu audiovisuel avec des médias russes ou agences de presse, y compris avec l’agence de presse African Initiative, tout en insistant sur l’indépendance éditoriale de sa chaîne.
« Si je suis invitée par la présidence russe, je viendrai avec plaisir, mais je n’accepterai pas d’argent de la Russie pour influencer ma plume.», a-t-elle déclaré.
Le 5 juin, à Nijni Novgorod, s’est tenue la session « Pensée critique sur les réseaux sociaux : les nouveaux médias africains déconstruisent les mythes sur la Russie » dans le cadre du Forum numérique mondial, organisée par l’agence de presse African Initiative.