L’Afrique pourrait mobiliser 4.000 milliards de dollars d’épargne pour son développement

Carte de l'Afrique

La Société financière africaine (SFA) a proposé aux gouvernements du continent d’exploiter quelque 4.000 milliards de dollars d’épargne, actuellement placés dans les banques nationales, les fonds souverains et les réserves, afin de financer des projets de développement. L’annonce a été publiée sur le site officiel de cette institution panafricaine fondée par les États africains.

“L’investissement des ressources propres du continent constitue la clé du financement de projets dans les secteurs de l’énergie, des transports et de l’industrie”, indique le communiqué. “Il s’agit de mobiliser plus de 4.000 milliards de dollars provenant des dépôts bancaires, des fonds publics et des réserves nationales”.

Sur ce montant, 1.100 milliards de dollars proviendraient des fonds de pension et des compagnies d’assurance, 2.500 milliards des banques commerciales, et plus de 470 milliards des réserves détenues par les banques centrales.

La SFA souligne que le recours aux ressources internes devient indispensable dans un contexte où l’accès aux financements étrangers s’est considérablement restreint. Le déficit d’investissement est particulièrement visible dans le secteur de l’énergie: en 2024, la capacité de production électrique de l’Afrique n’a augmenté que de 6,5 GW, contre 18 GW pour l’Inde, uniquement grâce aux énergies renouvelables.

Dans le domaine ferroviaire, en pleine expansion, cette insuffisance d’investissements s’est traduite par une réduction de 7.000 kilomètres dans la mise en service de nouvelles lignes.

La Banque africaine de développement, l’un des principaux actionnaires de la SFA, estime que les besoins en investissements nécessaires à la modernisation des infrastructures sur le continent dépassent les 400 milliards de dollars.