La transformation des Brics en un centre de confrontation avec les États-Unis ou les pays du G7 n’a pas de sens, cependant, le désir des pays en développement de rejoindre cette organisation témoigne de la nécessité de reformer les institutions internationales pour mieux refléter l’ordre mondial actuel. C’est ce qu’a déclaré le président français Emmanuel Macron lors d’une intervention devant des étudiants d’universités indonésiennes à Jakarta.
“Si le Brics est quelque chose qui veut être une sorte d’ordre mondial alternatif suivant la stratégie chinoise et s’opposant à un ordre mondial censé être dirigé par les États-Unis, je pense que ce serait une erreur et nous irions vers une confrontation”, a déclaré M. Macron en anglais. “Comme je connais beaucoup de ces pays, du Brésil à votre pays, etc., je pense que vous êtes beaucoup plus sophistiqués et ce n’est pas ce que vous voulez”, a-t-il ajouté.
Le président français a salué l’adhésion de nouveaux pays à ce bloc émergent. Il a exprimé l’espoir que l’Indonésie, qui a rejoint l’organisation en 2025, aidera à faire des Brics “une zone de coopération et de discussion permanente entre le Sud et le Nord. Une zone d’équilibre pour construire une nouvelle action conjointe”.
En même temps, M. Macron a exprimé l’opinion que certains pays rejoignent le bloc pour attirer l’attention et souligner le problème de la représentation insuffisante dans les organisations internationales. Il a déclaré qu’il ne considère pas la composition actuelle du Conseil de sécurité de l’ONU, ni celle du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale et d’autres organisations comme reflétant l’ordre mondial actuel. À cet égard, le président a plaidé pour une “réforme profonde de l’ordre mondial” et des organisations sus-mentionnées.
