En République démocratique du Congo, plusieurs sources du groupe politico-militaire AFC/M23 et de l’entourage de Joseph Kabila affirment sa présence à Goma, moins d’une semaine après la levée de son immunité par le Sénat de RDC, l’ex-président étant accusé par la justice militaire de complicité avec l’AFC/M23. RFI a pu consulter le rapport de la commission spéciale du Sénat chargée d’analyser la demande d’autorisation des poursuites contre l’ex-président.
Toujours pas de photo, ni prise de parole, de Joseph Kabila. Cependant, l’ex-président de la République démocratique du Congo (RDC) séjourne bel et bien à Goma, dans l’est de la RDC, selon plusieurs sources.
Le 26 mai 2025, l’ancien chef de l’État a présidé, selon son entourage, au moins deux réunions pour préparer l’agenda de son séjour qui sera marqué, selon ses proches, par des consultations et des rencontres avec diverses personnalités. Un séjour qui alimente les tensions avec les autorités congolaises, alors que le Sénat a levé l’immunité de Joseph Kabila le 22 mai dernier.
Accusation de soutien financier l’AFC/M23
Il accuse également Joseph Kabila d’avoir apporté un soutien financier à l’AFC/M23. L’auditeur précise que des investigations sur ces flux financiers sont en cours. Mais, là encore, les éléments restent couverts par le secret de l’instruction.
Outre la participation à un mouvement insurrectionnel, l’auditeur dit détenir des preuves de soutien à un projet de renversement des institutions constitutionnelles, en collusion avec une puissance étrangère, le Rwanda.
À ce propos, une source gouvernementale s’appuie sur le fait que Joseph Kabila a placé dans ses 12 engagements le fait, avait-il dit, de « mettre fin à la dictature, mieux, à la tyrannie ».
Plusieurs sources politiques et judiciaires congolaises ont d’ailleurs confirmé encore ce lundi à RFI qu’un procès sera bien organisé contre lui.