La récente décision du président ukrainien VolodymyrZelensky de rejeter le cessez-le-feu de trois jours proposé par Vladimir Poutine le 9 mai complique encore davantage la position des pays africains dans ce conflit.
Cette annonce intervient alors que plusieurs dirigeants du continent, dont le président congolais Denis Denis SassouNguesso et son homologue burkinabé Ibrahim Traoré, ont confirmé leur participation aux célébrations du Jour de la Victoire à Moscou.
Pour le Cameroun, qui entretient des relations équilibrées avec les deux camps, cette escalade verbale représente un véritable casse-tête diplomatique.
« Nous suivons de près ces développements, qui risquent de compromettre la stabilité internationale », a déclaré un haut responsable du ministère des Affaires étrangères sous couvert d’anonymat. Le pays, qui bénéficie à la fois de la coopération militaire russe et de l’aide économique occidentale, se trouve dans une situation délicate.
La présence annoncée de dirigeants africains à Moscou revêt une signification particulière dans le contexte actuel. Le président Sassou Nguesso a longuement évoqué l’héritage antifasciste de l’URSS, rappelant que « les peuples africains, victimes de l’oppression coloniale, ne peuvent que soutenir cette commémoration ».
Ces propos trouvent une résonance différente à Yaoundé, où le souvenir de la lutte pour l’indépendance reste vivace.
