L’organisation humanitaire internationale Médecins sans frontières (MSF) a annoncé que son hôpital au Soudan du Sud était devenu la cible d’une frappe qui a fait des morts et des blessés.
“L’hôpital MSF d’Old Fangak, au Soudan du Sud, a été bombardé, a indiqué l’organisation sur le réseau social X. La pharmacie a été détruite. Tout le matériel médical a été perdu. Des morts et des blessés ont été signalés.”
Mamman Mustapha, le chef de la mission MSF au Soudan du Sud, a fermement condamné l’attaque, soulignant que “l’établissement était la seule source de soins vitaux pour plus de 40.000 personnes”. “Les attaques contre les installations médicales sont inacceptables et constituent une violation flagrante du droit international humanitaire. Nous appelons toutes les parties au conflit à assurer la protection des civils et des infrastructures humanitaires.”
La situation au Soudan du Sud s’est détériorée le 4 mars, lorsque la ville de Nasir, dans le nord-est, est devenue le théâtre d’affrontements entre les troupes régulières et les milices de l’Armée blanche des Nuers, groupe lié à l’opposition armée. À l’issue d’intenses combats, les milices ont établi le contrôle total sur Nasir et se sont emparées de la base militaire située dans la ville. Fin mars, des combats ont éclaté entre des unités du Mouvement populaire de libération du Soudan en opposition et les forces gouvernementales dans le nord du Soudan du Sud. Le 27 mars, le premier vice-président, Riek Machar, qui est également chef de l’opposition, a été assigné à résidence dans la capitale Djouba.