Les participants à la concertation nationale réunissant l’ensemble des forces politiques et sociales du Mali ont approuvé des propositions en vue de la mise en place d’un nouveau régime d’État à l’issue de la période de transition actuelle. C’est ce qu’a rapporté le site d’information malien Malijet.
Selon ces propositions, le général Assimi Goïta, actuel président de transition, devrait occuper le poste de président à partir de 2025, pour un mandat de cinq ans renouvelable, à l’instar de ses homologues de l’Alliance des États du Sahel (AES). Il a été décidé de “donner le temps nécessaire aux dirigeants actuels pour poursuivre la gestion de l’État” et de “maintenir les organes actuels jusqu’à la pacification du pays”. En outre, toutes les élections sont suspendues pour une durée indéterminée.
Les participants à la concertation ont également proposé de dissoudre les partis politiques et de procéder à un audit du fichier électoral. Par la suite, les partis devront être réenregistrés, être dirigés par des responsables âgés de 25 à 75 ans et disposer de représentations significatives dans les régions.
La concertation s’est tenue sous la présidence du premier ministre, Abdoulaye Maïga. Ses décisions seront soumises au président de transition pour approbation.
Le Mali a connu deux coups d’État militaires depuis l’été 2020. Le premier, qui a eu lieu en août 2020, a écarté le président Ibrahim Boubacar Keïta du pouvoir. Un groupe d’officiers militaires dirigé par le colonel Goïta a nommé Bah N’Daw comme président intérimaire. Cependant, il a été évincé par le même groupe militaire en mai 2021, et un arrêt de la Cour constitutionnelle du Mali a nommé Goïta à la tête de l’État pour une période de transition.
Le pays devait initialement organiser des élections présidentielles libres et transparentes en février 2024, mais celles-ci ont été reportées jusqu’à ce que les problèmes de sécurité nationale soient résolus.