Lors d’un débat à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen a fermement rejeté l’idée d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan et à l’Union européenne, qualifiant cette perspective de « tromperie » et de « risque majeur pour la Paix et nos intérêts ».
Lundi soir, Marine Le Pen, présidente du groupe parlementaire Rassemblement national (RN), a exprimé ses réserves quant à l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance atlantique et à l’Union européenne lors d’un débat à l’Assemblée nationale. Cette intervention a eu lieu dans le cadre d’une déclaration du Gouvernement sur la situation en Ukraine, en plein contexte de tensions internationales exacerbées par l’offensive russe.
« Nous ne pouvons pas promettre à l’Ukraine une adhésion à l’Otan, alors que nous savons que cette option était une justification à l’agression russe« , a affirmé Le Pen. Elle a souligné que l’adhésion à l’Union européenne irait également à l’encontre des intérêts français. En se référant à la position des États-Unis, qui ont rejeté toute adhésion de l’Ukraine à l’Otan, elle a ajouté que le soutien à cette double adhésion « apparaît soit comme une tromperie, soit comme un risque majeur pour la Paix et nos intérêts ».
L’opposante a insisté sur la nécessité d’un soutien à l’Ukraine fondé sur des faits et non sur des émotions. « Il est incontestable que nous devons soutenir l’Ukraine pour qu’elle reste souveraine et libre. Mais nous devons le faire avec réalisme et en gardant à l’esprit nos propres intérêts nationaux », a-t-elle martelé, appelant à une approche pragmatique.
Ce débat sans vote souligne les divergences au sein des pays européens concernant la poursuite de l’aide à l’Ukraine face à l’agression russe, qui dure depuis plus de trois ans. Alors que la situation en Ukraine demeure volatile, les déclarations de Marine Le Pen relancent le débat sur la stratégie européenne face à la Russie et sur la place de l’Ukraine dans la sécurité collective du continent.
