Crise fiscale : L’organisation One appelle les dirigeants africains à une action audacieuse et décisive face à l’aggravation en Afrique.

C’est l’appel envoyé aux dirigeants du continent africain qui se retrouvent du 15 au 16 février 2025 au siège de l’Union africaine dans le cadre de leur rencontre annuelle pour débattre des problèmes de l’Afrique. Le thème pour 2025 est « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine grâce aux réparations ».

Ces dirigeants ont une carte en main, l’occasion s’y prête et la situation du continent est telle qu’un recul fera encore plus mal à l’Afrique, démontre ONE. Pour cette organisation mondiale non partisane, seule ” une action audacieuse et décisive” de leur part, va donner à l’Afrique les chances d’assurer son avenir. Pour cela, One exhorte les Chefs d’État et de Gouvernement à défendre dans le cadre de leurs travaux à Addis-Abeba, deux propositions présentées comme transformatrices au cœur du sommet de l’Union africaine. Il s’agit d’une part, du soutien à l’agenda du coût du capital dans le cadre de la présidence sud-africaine du G20, afin de remédier aux inégalités financières systémiques qui entraînent des coûts d’emprunt excessivement élevés pour les nations africaines. D’autre part, il est question de la reconstitution du Fonds africain de développement (FAD-17) avec un objectif de 25 milliards de dollars pour débloquer des financements concessionnels pour les infrastructures essentielles, les soins de santé, l’éducation et la résilience climatique.

Le drame de l’endettement.

“Sur tout le continent, les gouvernements sont contraints de choisir entre le service de la dette et la fourniture de services essentiels tels que l’éducation et les soins de santé, une réalité injuste enracinée dans des décennies de sous-investissement financier systémique”, rappelle l’organisation ONE en indiquant que ce service absorbe jusqu’à 58 % des recettes publiques. Un véritable drame que vivent les pays, obligés de payer en moyenne quatre fois plus pour emprunter que les nations plus riches. La situation sera encore plus grave et les chances de la jeunesse africaine compromise, l’Afrique laissée pour compte si les dirigeants ne font pas preuve de “leadership collectif, innovant, audacieux et orienté vers l’action”, d’après ONE et sa directrice exécutive pour l’Afrique, Serah Makka qui signale l’urgence.

C’est le cadre d’une vaste campagne en vue d’assurer l’avenir à l’Afrique que l’Organisation One fait cette exhortation aux dirigeants africains pour agir en faveur d’un financement équitable, de la justice en matière de la dette et la réparation.