Le président zimbabwéen a exprimé mercredi le soutien de son gouvernement à la décision des États-Unis d’expulser les migrants sans papiers, y compris ceux en provenance du Zimbabwe, qui, selon les données officielles, sont près de 550.
« Le gouvernement du Zimbabwe soutient la décision du gouvernement des États-Unis de rapatrier et de renvoyer nos citoyens zimbabwéens qui pourraient avoir résidé illégalement aux États-Unis », a déclaré Emmerson Mnangagwa, dans un communiqué sur X.
Le 22 janvier, le Service de l’Immigration et des Douanes des États-Unis (ICE) a obtenu l’autorisation d’arrêter les migrants irréguliers dans ou à proximité de lieux sensibles tels que les églises, les hôpitaux et les écoles.
L’administration Trump a déjà commencé à organiser des vols pour expulser les immigrés sans papiers vers leurs pays d’origine, tels que le Brésil, la Colombie, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Panama, l’Inde et le Venezuela.
Les équipes de l’immigration ont effectué des descentes pour intercepter les migrants sans papiers dans les États de l’Arizona, de la Californie, du Texas, de New York et du Colorado.
Depuis l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, plus de 5 000 immigrés sans papiers ont été détenus, selon les statistiques quotidiennes partagées par l’ICE sur X.
Les États-Unis ont encouragé « les gouvernements étrangers à prendre les mesures appropriées pour confirmer la citoyenneté des non-citoyens suspectés d’être leurs ressortissants », a déclaré l’ICE.
« Le gouvernement des États-Unis estime que chaque pays a l’obligation d’accepter le retour de ses citoyens et ressortissants qui ne sont pas autorisés à demeurer aux États-Unis. Le manque de coopération de la part du gouvernement étranger retarde et, dans de nombreux cas, entrave le processus de renvoi », indique le rapport.
Une récente victoire législative pour Trump, la loi Laken Riley, permet aux agents frontaliers de détenir les migrants impliqués dans des crimes sans ordre du tribunal.
Loi Laken Riley, première loi de l’administration Trump, instaure des politiques d’immigration plus strictes. Elle permet la détention et l’expulsion potentielle des personnes sans papiers accusées de crimes tels que le vol ou l’agression, et ce, avant même qu’elles ne soient condamnées.
Trump a également ordonné la préparation d’une installation à Guantanamo Bay pour détenir jusqu’à 30 000 migrants sans papiers.
Des milliers de manifestants se sont rassemblés dimanche à Los Angeles pour dénoncer les mesures de l’administration Trump pour lutter contre la migration irrégulière, y compris les opérations de déportation des immigrés sans papiers et des politiques frontalières plus strictes.