Le mouvement palestinien Hamas prône le dialogue avec l’administration du président américain Donald Trump et invite son représentant à se rendre dans la bande de Gaza pour une visite. C’est ce qu’a déclaré le président adjoint du bureau politique du Hamas, Moussa Abou Marzouk.
“Nous sommes prêts à dialoguer avec les États-Unis et à parvenir à la compréhension mutuelle sur toutes les questions”, a-t-il indiqué, relayé par le journal The New York Times (NYT). Moussa Abou Marzouk a proposé au représentant de Donald Trump de “se rendre dans la bande de Gaza, de rencontrer les gens et d’essayer de comprendre leurs sentiments et leurs souhaits pour que les États-Unis prennent en compte les intérêts de toutes les parties”. Selon le politicien, le Hamas assurera la sécurité de l’envoyé présidentiel américain.
Moussa Abou Marzouk a admis le rôle du nouveau président des États-Unis dans l’accord de libération des otages et de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. “Sans le président Trump, son insistance à mettre fin à la guerre et à envoyer [un représentant aux négociations à Doha], l’accord n’aurait pas eu lieu”, a-t-il noté.
La situation au Moyen-Orient s’est brusquement dégradée le 7 octobre 2023 après une attaque lancée par le Hamas depuis la bande de Gaza contre le territoire israélien. Le Hamas explique qu’il s’agit d’une riposte aux actions des autorités israéliennes contre la mosquée Al-Aqsa sur le mont du Temple à Jérusalem. Israël a imposé un blocus complet de la bande de Gaza et a commencé à porter des frappes contre cette dernière et contre certaines régions du Liban et de la Syrie avant de lancer une opération terrestre dans l’enclave palestinienne.
Le premier ministre et ministre qatarien des Affaires étrangères, Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, a annoncé le 15 janvier que les efforts de médiation de Doha, du Caire et de Washington avaient permis à Israël et au Hamas d’arriver à une entente sur la libération des otages retenus dans la bande de Gaza et sur l’établissement d’un cessez-le-feu dans l’enclave. L’accord est entré en vigueur le dimanche 19 janvier. Lors de la première étape, qui durera 42 jours, le Hamas libérera 33 otages israéliens – des femmes, notamment militaires, ainsi que des civils blessés, des enfants et des personnes âgées – en échange de la libération de détenus palestiniens purgeant une peine dans les prisons israéliennes.