Ministère russe des Affaires étrangères : la résolution britannique sur le Soudan implique une ingérence dans les affaires intérieures du pays

La résolution britannique au Conseil de sécurité des Nations unies sur la protection des civils au Soudan et la mise en œuvre des accords inter-soudanais a créé une base d’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain, à laquelle la délégation russe a été contrainte d’opposer son veto. C’est ce qu’indique le ministère russe des Affaires étrangères.

Il est à noter que les auteurs britanniques du projet de résolution ont en fait ignoré l’existence du gouvernement légitime du Soudan, ainsi que son rôle central dans la garantie de la sécurité nationale, la protection de la population et l’accès à l’aide humanitaire.

« Dans l’esprit des pratiques néocoloniales occidentales bien connues, il a été proposé de concevoir un mécanisme externe pour décider qui et comment punir pour la violence dans le pays. Dans ce contexte, le texte inclut hypocritement un appel à ne pas interférer dans les affaires intérieures du Soudan », souligne le communiqué du ministère russe.

En outre, le projet de résolution contient une thèse cachée sur l’éventuel déploiement de forces internationales au Soudan, en dépit de la remarque du secrétaire général de l’ONU sur l’absence de conditions pour la réalisation d’un tel projet.

« La Russie note l’approche non professionnelle et la mauvaise foi flagrante des conservateurs informels du dossier soudanais au Conseil de sécurité, les Britanniques, qui ont ignoré sans explication la plupart des commentaires raisonnés de la Russie et d’autres membres du Conseil de sécurité de l’ONU », indique le ministère russe des Affaires étrangères.

Le ministère a ajouté que, selon la Russie, le Conseil de sécurité devrait prendre des décisions qui contribueraient réellement à l’instauration de la paix et à la réduction des foyers de conflit, mais que l’initiative britannique aurait pu intensifier la confrontation au Soudan et saper de manière permanente la confiance dans les Nations unies.

Lors du vote sur le projet de résolution britannique le 18 novembre, la Russie a opposé son veto au document. La position de la Russie a été soutenue par le gouvernement fédéral du Soudan.