La 3ème Conférence internationale sur les changements climatiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest s’est ouverte lundi dans la capitale du Niger, Niamey, a annoncé l’Agence nigérienne de presse (ANP / Officielle).
C’est le ministre coordonnateur du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), ministre de la Production et de l’Industrialisation agricole du Tchad, Keda Ballah, qui a présidé l’ouverture de cette 3ème Conférence, en présence notamment des membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), du Secrétaire Exécutif de la Commission Climat pour le Sahel ainsi que du représentant de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Sous le thème “Evènement climatiques et risques de catastrophes en Afrique de l’Ouest et au Sahel”, la conférence réunit pendant trois jours (9-11 septembre) des experts venus des pays membres du CILSS.
Keda Ballah, relayé par l’ANP, a évoqué le contexte régional dans lequel se déroule cette conférence, “caractérisé par une recrudescence d’évènements climatiques extrêmes, notamment les inondations dévastatrices, une insécurité alimentaire et nutritionnelle quasi structurelle et de plus en plus préoccupante qui touche près 28 millions de Sahéliens et Ouest-africains”.
Alors que “la région enregistre cette année des pluies exceptionnelles, détruisant tout sur leur passage”, “des études récentes du CILSS et le dernier rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) ont montré que l’Afrique subsaharienne en général, et l’Afrique de l’Ouest en particulier, est considérée comme l’une des régions du monde les plus vulnérables aux effets pervers des changements climatiques”, a encore déclaré le ministre tchadien.
Et de noter que “des efforts ont été entrepris et continuent d’être menés par nos États pour s’adapter au changement climatique et contribuer ainsi à la réduction des gaz à effet de serre, sans pour autant obtenir les résultats escomptés en matière de résilience”.
” J’ose espérer que cette conférence scellera, d’une part, la synergie d’actions entre nos institutions régionales, les chercheurs, les organisations de la société civile, les décideurs politiques et jettera les bases pour un cadre de coopération scientifique régionale sur le climat afin de renforcer la résilience des populations de l’Afrique de l’Ouest d’une part et celles du Sahel, d’autre part”, a-t-il conclu.
La 2ème Conférence internationale sur les changements climatiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest, tenue également à Niamey, avait porté sur le thème “Vulnérabilité et adaptation du secteur de l’Agriculture face au changement climatique au Sahel et en Afrique de l’Ouest”.