La Chine a annoncé mardi avoir proposé des “mesures spécifiques d’allègement de la dette” pour les pays africains.
La Chine a également appelé les pays développés et les institutions financières internationales à “assumer pleinement leurs responsabilités et à aider les pays africains à alléger le fardeau de leur dette et à parvenir à un développement durable”.
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a indiqué aux journalistes à Pékin que son pays a “constamment et proactivement soutenu l’Afrique dans l’allègement des pressions liées au remboursement de la dette par le biais de canaux bilatéraux et multilatéraux”, en réponse aux critiques formulées par les médias occidentaux au sujet de la dette des pays africains.
Mao Ning a annoncé la mise en place de mesures spécifiques d’allègement de la dette lors du neuvième sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), qui s’est tenu à Pékin la semaine dernière.
L’allégement de la dette a été proposé dans le cadre d’un plan d’action triennal annoncé lors du sommet. La Chine n’a jamais été le principal créancier de l’Afrique”, a-t-elle ajouté.
Selon le quotidien South China Morning Post, Pékin « renoncera aux prêts intergouvernementaux sans intérêt accordés à 33 pays africains qui doivent être remboursés d’ici la fin de l’année ».
Lors du sommet de la semaine dernière, le président chinois Xi Jinping a annoncé l’octroi de plus de 50 milliards de dollars de fonds aux pays africains sur une période de trois ans.
Au cours des 22 dernières années, soit depuis 2000, date de la création du Focac, la Chine a construit quelque 100 000 kilomètres d’autoroutes et 10 000 kilomètres de voies ferrées en Afrique.
Elle a également construit plus de 200 écoles, plus de 130 hôpitaux, près de 100 ports et 50 stades sur le continent.
Selon la base de données du Global development policy center de l’université de Boston, les prêteurs chinois ont accordé 1 306 prêts pour un montant de 182,28 milliards de dollars à 49 gouvernements africains et à sept emprunteurs régionaux entre 2000 et l’année dernière.
Pékin a également créé le Fonds de développement Chine-Afrique en 2006.