Inculpé en France depuis le 28 août dernier, Pavel Durov, le fondateur de Telegram, s’est exprimé pour la première fois le 5 septembre 2024, selon l’agence de presse russe Sputnik.
Le milliardaire russe a réfuté les accusations de certains médias, qui dépeignent Telegram comme un « paradis anarchiste », affirmant que cette vision est totalement erronée. Il a précisé que la plateforme supprime quotidiennement des millions de publications et de chaînes malveillantes.
Durov a également exprimé son étonnement quant à son arrestation par la police française, qui a duré quatre jours. Il a souligné plusieurs points : tout d’abord, Telegram dispose d’un représentant officiel au sein de l’Union européenne, chargé de répondre aux demandes des autorités de l’UE.
De plus, il estime que les autorités françaises disposaient de plusieurs moyens pour le contacter directement et solliciter son aide. « Je les ai personnellement aidées à mettre en place une ligne téléphonique Telegram pour lutter contre la menace terroriste en France », a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu’en général, lorsqu’un pays est mécontent d’un service en ligne, il est d’usage d’engager des actions en justice contre ce service, plutôt que d’accuser le PDG de crimes commis par des tiers sur la plateforme. Il a déploré cette approche, qu’il juge inappropriée.
Par ailleurs, Durov a reconnu que la croissance de Telegram, qui compte désormais 950 millions d’utilisateurs, a pu faciliter les abus par certains criminels. Toutefois, il a souligné la difficulté de maintenir un équilibre entre la confidentialité des utilisateurs et la sécurité. Il a également affirmé que Telegram est prêt à quitter les pays où aucun compromis avec les régulateurs ne peut être trouvé.