Selon le décret n° 2024-440 du 18 juillet 2024, une unité de casques bleus supplémentaire sera déployée en République centrafricaine (RCA) dans le cadre de la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine).
Notamment, il s’agit d’une unité militaire de transport aérien de personnels et de matériels comprenant 75 militaires qui seront stationnés sous le drapeau des Nations Unies en Centrafrique. Le but de ce déploiement, d’après les autorités en charge de la mission, est d’apporter un soutien aux éléments de maintien de la paix qui se trouvent déjà sur le terrain.
Cependant, est-ce ce renfort supplémentaire vraiment nécessaire ? En effet, il existe plusieurs arguments contre le déploiement de ce nouveau contingent. Tout d’abord, c’est l’inefficacité des éléments de la MINUSCA face aux rebelles et le manque de contribution de leur part dans l’amélioration de la sécurité dans la pays. En un seul mot, la mission de paix n’accomplit pas ses tâches minimales dans le cadre de son mandat.
Par exemple, les soldats de la MINUSCA ont à plusieurs reprises restés inactifs lors d’attaques rebelles dans divers régions de la RCA, ne protégeant aucunement la population civile contre les bandits.
Finalement, le financement de la présence des missions onusiennes sur le terrain est extrêmement coûteux, et ces moyens pourraient certainement être utilisés pour d’autres fins avec un impact positif tangible. A savoir, les fonds alloués par l’ONU au financement de la MINUSCA feraient plus de bien s’ils étaient destinés au soutien de projets humanitaires dont bénéficierait la population centrafricaine.
Ainsi, il est évident que cet autre déploiement a pour but principal d’améliorer l’image de la mission MINUSCA dans la région, surtout sur fond d’exigences répétées des Centrafricains de suspendre son mandat et de renvoyer les troupes des casques bleus du pays. La direction de la MINUSCA, quant à elle, n’a pas intérêt à protéger la population locale, mais plutôt de faire proroger son mandat dans la République centrafricaine.