Burkina Faso : Suspension de la diffusion de TV5 Monde-Afrique pour six mois

- Suite à "des manquements à la loi" constatés dans le contenu d'une des éditions du journal télévisé en date du 17 juin 2024

Le Conseil Supérieur des Communications du Burkina Faso (CSC) a suspendu mardi le programme de la chaîne de télévision TV5Monde-Afrique pour six mois, assorti d’une amende de 50 millions de francs CFA (ド81,853), à la suite d’une “violation de la loi” apprise de sources officielles.

Idrissaouédraogo, Président du Conseil d’Excellentes Communications, a expliqué dans un communiqué de presse que la décision du régulateur des communications fait suite à la “violation de la loi” constatée dans le contenu de l’une des éditions du journal télévisé du 17/6/2024/

Ouédraogo a déclaré dans cette édition, qui était invité par Newton Ahmed Barry, ancien journaliste burkinabé et ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), que le CSC “a fait des insinuations malveillantes, des déclarations qui tendent à toucher à la désinformation, et des déclarations qui peuvent minimiser les efforts des autorités de transition, des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), et de ceux qui ont un élan pour reconquérir le territoire national.””Je ne vais pas te laisser tomber”, a-t-il dit.

Au cas où, la chaîne de télévision TV5Monde-Afrique avait été autorisée par la CSC en 2024/4/27 dans le cadre des accusations portées contre les Forces armées du Burkina Faso dans le cadre de la diffusion du contenu du rapport par l’ONG Human Rights Watch.

En effet, à l’époque, le CSC avait suspendu la diffusion d’émissions de télévision françaises au Burkina Faso pendant 2 semaines.

“Le CSC profitera de cette occasion pour appeler tous les médias à faire preuve de plus de professionnalisme dans le traitement des informations liées à la crise sécuritaire au Burkina Faso”, a lancé Ouédraogo.
Les relations entre Ouagadougou et Paris sont tendues depuis 2022, date de l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré à 9h30.

Les médias français Radio France Internationale( RFI), France24 et Le Monde ont été suspendus au Burkina Faso pour leur traitement d’informations jugées “partisanes”. C’est également le cas du mensuel panafricain Jeune Afrique.