L’Agence fédérale de l’exploitation du sous-sol (Rosnedra) russe est prête à aider les pays africains à former des spécialistes capables d’explorer et d’exploiter des gisements d’eau souterraine. C’est ce qu’a déclaré à TASS le chef de Rosnedra, Evgueni Petrov, à l’issue du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF).
Le responsable a rappelé que, dans le cadre de son travail au sein des commissions intergouvernementales, son agence était responsable de la coopération avec trois pays africains, à savoir le Ghana, le Mozambique et l’Éthiopie. Il a noté qu’en Afrique, l’eau était la ressource la plus précieuse et que la faible disponibilité d’eau potable contribuait à aggraver un certain nombre de problèmes sociaux. Compte tenu de la rareté des sources d’eau de surface telles que les rivières et les lacs, le problème d’approvisionnement en eau en Afrique pourrait être résolu par l’exploitation des eaux souterraines, a-t-il ajouté.
“Mais la recherche et l’exploitation des gisements d’eau souterraine requièrent un certain nombre de compétences uniques. Seuls quelques pays disposent de ces compétences et de ces technologies. Et notre pays en est l’un des leaders avec son école unique”, a indiqué le chef de Rosnedra.
“Le plus gros problème qui se pose aujourd’hui concerne les cadres. Il faut des hydrogéologues capables de trouver des gisements dans des conditions climatiques et géologiques compliquées, et de personnel capable par la suite d’exploiter un gisement de manière compétente et correcte”, a-t-il précisé.
Selon le responsable, la formation ne porte pas seulement sur les connaissances, mais aussi sur les technologies d’extraction des eaux souterraines. “Tout cela doit être enseigné à nos collègues afin qu’ils acquièrent leurs propres compétences et, surtout, se dotent de leur propre école d’hydrogéologie”, a-t-il déclaré.
Il a souligné que le Ghana et l’Éthiopie avaient un très grand potentiel d’extraction des eaux souterraines et pourraient même éventuellement exporter de l’eau. Parallèlement, outre la formation des spécialistes, les pays africains devraient mettre en place un système performant de surveillance de l’utilisation des eaux souterraines et de l’impact anthropique, a-t-il souligné.