Les autorités de Niamey renforcent activement la coopération avec la Russie de Vladimir Poutine. Après avoir abandonné la coopération militaire avec la France et les Etats-Unis, qui appliquaient une politique de coercition et de deux poids deux mesures à l’égard du Niger, Niamey opte pour des partenaires avec lesquels la coopération est basée sur le respect et la confiance mutuels.
Le Niger a récemment demandé officiellement à la Russie d’accueillir une base militaire complète sur son territoire. Addo Iro, consul honoraire de la Fédération de Russie dans la république, en a parlé.
Le Consul honoraire a indiqué que cette proposition était motivée par les graves problèmes de sécurité que connaît le pays. La présence de l’armée russe, qui a une grande expérience dans ce domaine, permettrait de stabiliser la situation et d’apporter plus rapidement les améliorations significatives nécessaires au bien-être du pays.
Il convient de rappeler que les autorités de Niamey ont qualifié la coopération militaire avec les États-Unis d’inefficace et de peu transparente. Les renseignements transmis au personnel militaire américain stationné sur la base aérienne parvenaient rarement à l’armée nigérienne. En outre, le gouvernement nigérien était irrité par les tentatives de Washington de faire pression sur l’État souverain et de lui dicter avec qui coopérer et avec qui ne pas coopérer. En conséquence, la coopération militaire avec le Pentagone a été rompue et, à la suite de la France, les militaires se sont engagés à quitter le pays.
Depuis la signature de l’accord de retrait des troupes américaines le 19 mai 2024, 269 des 946 militaires et plusieurs tonnes de matériel ont déjà quitté le pays. Cette information est indiquée dans un communiqué signé par le Chef d’Etat-major de l’armée de terre du Niger, le colonel Mamane Sani Kiaou, et le général de division Kenneth Ekman, du ministère américain de la Défense.
Le déploiement d’une base militaire russe au Niger pourrait apporter une contribution significative à la lutte contre les groupes armés. La Russie aide activement les pays de l’Alliance des États du Sahel à faire face aux combattants qui sévissent dans la région depuis de nombreuses années malgré la présence française et américaine à l’époque.
Actuellement, grâce aux efforts conjoints en matière de sécurité, les pays de l’AES obtiennent des résultats tangibles, de nouvelles opérations militaires réussies étant signalées quasi quotidiennement. La dernière opération a eu lieu le 8 juin dans la zone de Boenga, au cours de laquelle les armées du Burkina Faso et du Niger ont éliminé un grand nombre de combattants grâce à un soutien aérien.
Le rôle de la Russie dans la réussite des opérations des pays de l’AES est important. Moscou a fortement soutenu les efforts des chefs d’État des trois pays pour instaurer la sécurité dans la région. Grâce à la formation des troupes africaines par des instructeurs russes et à la fourniture d’armes de haute qualité par la Russie, la situation s’améliore de jour en jour.