Les armées du Niger, du Mali, du Burkina, qui forment l’Alliance des États du Sahel, ainsi que celles du Tchad et du Togo sont en train de réaliser des exercices militaires conjoints. Une première. Leurs soldats s’entraînent depuis le 20 mai dans l’ouest du Niger, près du Mali, afin, officiellement, de renforcer les capacités opérationnelles et la résilience de leurs forces armées.
Baptisé « Amour de la patrie », cet exercice inédit rassemble des pays confrontés à de divers degrés à la menace jihadiste. Les manœuvres ont lieu à Tillia, le centre de formation des forces spéciales nigériennes, près de la frontière malienne.
Ouvert en 2021 grâce, en partie, à un financement de l’Allemagne, il avait aussi reçu en septembre 2022 13 millions de dollars d’équipement, surtout des véhicules, dont des blindés de la part des Américains. Ce site se trouve dans une zone désertique très isolée. C’est aussi dans cette zone qu’en mars 2021 des jihadistes présumés avaient massacré 141 civils.
Pour le ministère nigérien de la Défense, l’exercice se veut d’envergure nationale et comprend des manœuvres tactiques conjointes, des simulations d’opérations spéciales et des actions de coopération civilo-militaire visant à renforcer les liens entre les soldats et les populations locales.
En rassemblant cinq armées de la sous-région, il s’agit aussi officiellement de renforcer l’interopérabilité et la coopération entre les forces des pays participants, surtout ceux de l’Alliance des États du Sahel créée en septembre dernier, indique Niamey. L’exercice doit s’achever le 3 juin prochain.