Guillaume Soro, ex-Premier ministre ivoirien, rompt son silence concernant les conditions évoquées par certains membres influents du pouvoir pour son retour en Côte d’Ivoire après quatre ans d’exil.
Malgré près d’un mois écoulé depuis ses discussions téléphoniques avec le président Alassane Ouattara, les négociations visant à faciliter son retour en Côte d’Ivoire sont au point mort. Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, qui exprime ouvertement son désir de mettre fin à son exil, attribue ce blocage à des conditions émises par certains cadres du parti au pouvoir.
Ces conditions comprennent notamment son adhésion au RHDP, le parti du président Alassane Ouattara. « Il faut que Soro déclare son retour au RHDP d’abord… Il faut qu’il montre sa sincérité… Il faut le sanctionner… », énumère-t-il. Pour lui, ces exigences démontrent le manque d’engagement en faveur de la décrispation et de la paix de certains membres du parti au pouvoir. Cependant, il affirme que ces obstacles ne diminueront pas sa détermination ni sa patience.
« Les saintes écritures nous enseignent que : « Chaque chose a son temps et chaque temps, sa chose ! ». Et c’est vrai. Alors quand viendra l’HEURE de la décrispation vraie, je serai au rendez-vous. Toujours. Pour l’heure tâchons d’être en vie », a-t-il écrit.
Notons que les discussions téléphoniques entre Guillaume Soro et le président Alassane Ouattara avaient suscité un espoir de réconciliation entre les deux hommes et de faciliter le retour en Côte d’Ivoire du président de Générations et peuples solidaires. Dans un communiqué bref publié le 4 avril sur les réseaux sociaux, il avait salué le début de la décrispation politique en Côte d’Ivoire.