Le Chef de l’Etat du Niger, le général de brigade Abdourahamane Tiani a dans une interview justifié le départ des Etats de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la CEDEAO par la mise à l’écart des objectifs assignés par les pères fondateurs.
Il ajoute que le retrait vise aussi à se mettre à l’abri d’une agression extérieure. En effet, au lendemain du coup d’État de juillet 2023, la CEDEAO a menacé de rétablir l’ordre constitutionnel par la force. Ce que les nouvelles autorités assimilent à une agression militaire. « Nous ne pouvons pas porter sur notre conscience le poids des massacres des nigériens », a-t-il dit.
La seconde raison est d’ordre moral et éthique.
Enfin viennent les enjeux économiques. « Qu’aurions nous à gagner en restant dans une CEDEAO où nous sommes sous embargo total, embargo économique qui est l’objectif initial de la CEDEAO , embargo monétaire où nos dépôts à la BCEAO sont confisqués en 2023 », a déclaré le dirigeant Nigerien tout en s’interrogant « pourrions-nous continuer à rester dans cette organisation? »