Pour le collectif d’organisations de la société civile d’Agadez qui a saisi la justice, c’est l’avenir des jeunes générations de cette région du nord du Niger qui se joue. Pour elles, l’impact environnemental de l’exploitation de l’uranium doit être bien évalué. Lors de cette audience au fond, elles espèrent que la justice sera aussi sensible à leurs arguments qu’il y a un an.
En début d’année dernière, le tribunal d’Agadez avait en effet ordonné la suspension des activités de la Somida, la société des mines de Dasa, détenue à 20% par l’État du Niger, et à 80% par le Canadien Global Atomic, jusqu’à la publication d’une étude d’impact environnemental. Les communautés dénonçaient des erreurs dans les prélèvements et analyses réalisés. Le tribunal avait également ordonné un suivi par la société civile.
Les organisations d’Agadez veulent notamment savoir ce qui est mis en place, pour éviter les effets néfastes de l’exploitation de l’uranium sur leur environnement, sur les populations comme sur la faune. Elles dénoncent le manque de consultation des populations concernées, et s’interrogent sur l’impact économique pour la région.