La nouvelle, attendue, est officielle depuis le mardi 26 décembre : l’Éthiopie est en défaut de paiement de sa dette. Le pays n’a pas honoré la dernière échéance de 33 millions de dollars correspondant au remboursement des intérêts d’un emprunt obligataire. Après avoir raté l’échéance, le pays bénéficiait d’un délai de grâce, qui est arrivé à terme lundi.
C’est le troisième pays d’Afrique à se retrouver en défaut de paiement de sa dette depuis 2020, avec la Zambie et le Ghana. L’Éthiopie, qui aurait dû honorer ce paiement dès le 11 décembre, bénéficiait d’une période de grâce de 14 jours, inscrite dans les conditions de l’obligation gouvernementale internationale à laquelle le pays a souscrit. Celle-ci s’élève au total à un milliard de dollars et arrivera à échéance à la fin de l’année 2024. Le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique a annoncé dès le début du mois de décembre qu’il ne pourrait pas honorer cette nouvelle tranche de 33 millions d’euros.
Le 22 décembre, dernier jour ouvrable bancaire international, ses créanciers privés ont effectivement constaté qu’ils n’avaient pas reçu de paiement. Le gouvernement éthiopien souhaiterait trouver un accord avec les détenteurs d’obligations privées après être parvenu à une entente avec ses créanciers bilatéraux à la fin du mois de novembre.
L’Éthiopie a obtenu une suspension provisoire du service de sa dette à hauteur de 1,5 milliard d’euros pendant deux ans, à condition que des négociations engagées avec le fonds monétaire international, en vue de l’obtention d’un prêt, aboutissent d’ici mars 2024.
L’économie éthiopienne a été fortement impactée par la crise du Covid-19, combinée aux conséquences de la guerre civile dans le Tigré, et continue de souffrir du conflit toujours en cours dans la région Amhara.
RFI