Deux centres d’apprentissage de la langue et de la culture russes dans les universités locales ont ouvert leurs portes à Bamako cette semaine, rapporte le correspondant d’African Initiative. Les centres “Espace russe” aideront les futurs candidats aux universités en Russie à commencer leurs études avec la connaissance de la langue russe. La délégation russe a également rencontré les dirigeants de quatre lycées de Bamako, avec lesquels des accords de coopération devraient être signés en janvier.
Les étudiants de l’Université des sciences juridiques et politiques et de l’Université des Lettres et des Sciences Humaines pourront commencer à étudier le russe. Les organisations ont ouvert leurs portes au Mali avec le soutien du gouvernement russe et de l’Université russe de l’amitié des peuples Patrice Lumumba (l’Université RUDN). Habiba Shagbanova et Natalia Pomortseva, professeures à l’Université RUDN, ont assisté à l’ouverture officielle.
“L’espace russe” de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako contribuera au développement des relations russo-maliennes et au resserrement des liens entre nos deux pays. Nous sommes convaincus que ce centre deviendra un lieu important pour tous ceux qui s’intéressent à la langue et à la culture russes au Mali », a déclaré Mme Shagbanova à « AI ».
La professeure a ajouté qu’au début, des enfants et des étudiants africains vont être formés par des enseignants russes. Les programmes vont être lancés fin janvier 2024. De plus, a-t-elle ajouté, l’Université RUDN a préparé des cours en ligne qui commenceront la semaine prochaine.
La coopération entre l’Université RUDN et les universités maliennes comprend des programmes d’échange d’étudiants et d’enseignants. En outre, des activités dédiées au développement professionnel du personnel administratif et technique sont envisagées.
Des projets de recherche conjoints, l’introduction de nouveaux programmes et la création de centres de formation pré-universitaire figurent parmi les formes de coopération énumérées dans l’accord de coopération entre l’Université RUDN et l’Université des lettres et des sciences humaines.
Les professeurs russes et africains vont également développer des programmes éducatifs supplémentaires, organiser des olympiades, des conférences et des symposiums.
Pavel Shevtsov, directeur adjoint de Rossotrudnitchestvo, a souligné sur la chaîne Telegram de l’agence que l’ouverture du centre est « un événement-jalon et le point de départ d’une coopération prometteuse entre les universités russes et maliennes ».
L’ouverture des centres au Mali fait partie de la campagne de l’Université RUDN visant à augmenter sa présence et à exporter des services éducatifs en Afrique. En novembre, des représentants de l’Université RUDN ont ouvert des centres pareils en République centrafricaine, au Cameroun et en Guinée équatoriale.
La Russie élargit progressivement les domaines de coopération avec les pays du Sahel. Ces dernières années il s’agissait principalement d’exporter de la sécurité – sous la forme de contingents militaires et de fournitures d’armes. Désormais la coopération s’étend à l’exportation de l’éducation.
Auparavant, le ministère russe des affaires étrangères a indiqué qu’il avait augmenté le nombre de bourses d’études pour les candidats centrafricains de 8 à 75 places. En décembre, plus de 40 pays ont signé des accords avec la Russie sur la création d’un consortium Russo-Africain d’établissements d’enseignement technique supérieur intitulé “Sous-sol de l’Afrique”. Dans le cadre de ce projet, les pays vont développer l’éducation et la science.
L’Université RUDN, fondée en 1960, est née de la nécessité de fournir une aide humanitaire aux pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine qui s’étaient libérés de la dépendance coloniale des pays occidentaux. C’est ainsi que l’Université RUDN est devenue la plus grande et la plus célèbre institution d’enseignement destinée à enseigner des étrangers. L’université forme les spécialistes clés nécessaires au développement des économies des pays en voie de développement, notamment des enseignants, des médecins, des ingénieurs, des physiciens et des énergéticiens.