Le ministre togolais des Affaires étrangères en médiation à Niamey a affirmé jeudi s’être « mis d’accord sur le contenu » et le « timing de la transition » au Niger avec le Premier ministre de ce pays dirigé par un régime militaire depuis un coup d’État, avant le avis des autres pays d’Afrique de l’Ouest.
Le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey, a déclaré à la télévision nationale nigérienne Télé Sahel avoir “travaillé et convenu sur le contenu et le calendrier de la transition” avec “le Premier ministre”, Ali Mahaman Lamine Zeine, et “le ministre des Affaires étrangères”. Nigériens, Bakary Yaou Sangaré.
“Nous présenterons déjà aux chefs d’Etat médiateurs et à la Commission de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ce contenu (…) convenu ensemble”, a-t-il ajouté.
Selon Télé Sahel, M. Dussey reviendra à Niamey en janvier avec son homologue sierra-léonais, Timothy Kabba. M. Kabba devait être présent lors de cette médiation, a précisé M. Dussey, mais “une contrainte l’a empêché de faire le déplacement” à Niamey.
Dimanche, la CEDEAO réunie en sommet à Abuja a ouvert la voie à un allègement de ses sanctions contre le Niger, le conditionnant à une “courte transition” avant un retour des civils au pouvoir.
Lors de ce sommet, il a été décidé qu’un comité composé des présidents du Bénin, du Togo et de la Sierra Leone négocierait avec le régime militaire nigérien les engagements à mettre en œuvre, avant un éventuel assouplissement des sanctions prises par l’organisation régionale peu après la Coup d’état du 26 juillet.
En août, le chef du régime militaire, le général Abdourahamane Tiani, avait déclaré que la durée de la transition n’excéderait pas trois ans et serait fixée par « un dialogue national inclusif ».
Par ailleurs, la Cedeao a déclaré jeudi que le Niger est désormais “suspendu de toutes les instances décisionnelles” de l’organisation, “jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays”.
Il justifie cette décision en reconnaissant que le président déchu Mohamed Bazoum, “dont les membres du gouvernement étaient habilités à représenter le Niger aux réunions statutaires”, a été effectivement renversé par un coup d’État militaire”.
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