Le Conseil de sécurité nationale américain a annoncé un cessez-le-feu de 72 heures entre les forces de sécurité congolaises et les groupes rebelles de l’Est de la République démocratique du Congo.
La nouvelle est arrivée par la voix d’Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, un organe administratif qui dépend de la Maison blanche et dont le travail s’intéresse aux questions de sécurité intérieure et de politique étrangère.
Selon la Maison blanche, les parties belligérantes se seraient entendues sur une trêve dans l’est de la RDC, pour désamorcer les tensions dans la région durant la tenue de l’élection présidentielle, mais aussi pour faciliter le départ des troupes de la Communauté d’Afrique de l’Est.
Mais certains des nombreux groupes rebelles de la région ont rapidement pris leurs distances, et aucun des deux gouvernements n’a fait de commentaire sur ces déclarations américaines.
Les Etats-Unis s’investissent de plus en plus pour relancer le dialogue entre la RDC et le Rwanda depuis la visite d’Avril Haines, la directrice du Renseignement national américain, qui s’était entretenue les 19 et 20 novembre dernier avec les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame.
Ce cessez-le-feu intervient alors que les relations sont au plus bas entre le Rwanda et la RDC. Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles du M23 . Les Rwandais accusent quant à eux les Forces armées congolaises de soutenir les Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et leurs dissidents qui déstabilisent la région.
Le plus haut fonctionnaire des Nations unies au Congo a averti que les tensions entre le Congo et le Rwanda s’étaient aggravées, augmentant le risque d’une confrontation militaire.
Félix Tshisekedi, qui brigue un nouveau mandat, a déclaré précédemment que les territoires contrôlés par les rebelles pourraient ne pas participer au vote pour des raisons de sécurité.