En ce 13 novembre, la terrasse de l’Hôtel des députés, qui surplombe le lac de Yaoundé, n’est pas des plus calmes. Alors que la session parlementaire du mois s’est ouverte quelques jours plus tôt à l’Assemblée nationale, nombre d’élus s’y attardent pour débattre des derniers événements et commenter, notamment, le renouvellement mouvementé du bureau du président de la chambre basse, Cavayé Yéguié Djibril.
Jean-Michel Nintcheu suit, lui, ces soubresauts avec le sourire. « Cela regarde le Rassemblement démocratique du peuple camerounais [RDPC, au pouvoir] », sourit-il, tout en sirotant un thé au citron. Le député du Littoral a d’autres préoccupations. Il vient en effet de quitter le Social Democratic Front (SDF) – dont Joshua Osih a été élu président et où il militait depuis près de trois décennies – pour prendre la tête du Front pour le changement au Cameroun (FCC).
Il se tourne désormais vers les prochaines échéances électorales et en particulier la présidentielle prévue en 2025, à laquelle Paul Biya devrait une nouvelle fois se présenter. Pour le vétéran de l’opposition, une seule stratégie pourrait permettre à ses troupes de renverser le pouvoir en place par les urnes : une alliance avec Maurice Kamto et son Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Il répond aux questions de Jeune Afrique.
Jeune Afrique