Dans sa première apparition publique depuis son coup d’État, le 26 juillet, le président de transition a intronisé les membres de la Cour d’État et de la Commission de lutte contre la corruption.
Le général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire issu d’un coup d’État au Niger, vient d’installer deux nouveaux organes de la transition créés récemment, la Cour d’État et la Commission de lutte contre la corruption.
Les deux cérémonies retransmises en direct à la télévision publique le 16 novembre se sont déroulées à Niamey en présence des chefs militaires, des membres du gouvernement, des chefs traditionnels, de religieux et de diplomates étrangers. Les membres des deux institutions ont prêté serment devant le général Tiani, dont c’était la première apparition publique depuis qu’il a renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet.
La Cour d’État, dirigée par le magistrat Abdou Dan Galadima, remplace la Cour de cassation et le Conseil d’État dissous après le coup d’État, selon l’ordonnance qui organise les pouvoirs publics pendant la période de transition avant la tenue d’élections à une date non encore déterminée.
La Commission de lutte contre la corruption a quant à elle pour mission principale le recouvrement de tous les biens publics illégalement acquis et/ou détournés. Elle est composée de magistrats, d’officiers de l’armée et de la police, ainsi que de représentants de la société civile.
La durée de la transition n’est pas encore connue, mais le général Tiani avait annoncé peu après sa prise de pouvoir qu’elle n’excéderait pas trois ans. Il a promis la mise en place d’un « dialogue national » devant notamment en déterminer la durée.
Jeune Afrique