A moins de 24 heures du scrutin présidentiel prévu à Madagascar ce jeudi 16 novembre, les dispositifs de sécurité sont renforcés à Antananarivo et dans l’ensemble de la région Analamanga.
La Préfecture de Police d’Antananarivo a émis un arrêté visant la mise en place d’un couvre-feu qui s’étendra sur deux nuits entre 21 heures à 04 heures : la nuit du 15 novembre à la veille de l’élection et dans la nuit du 16 novembre, date du scrutin.
Toutes circulations de personnes sont ainsi interdites dans cette plage horaire.
« Cette décision a été prise suite à de multiples actes de sabotage qui sont survenus ces derniers temps et dans un souci de sécurité en cette période électorale », explique le Général Angelo Ravelonarivo, Préfet de Police d’Antananarivo au cours d’une déclaration à la presse ce mercredi.
Il évoque les cas d’incendie suspects dans trois bureaux de fokontany qui abritaient des matériels de vote dans la nuit du 14 novembre.
Interrogé par Anadolu, Hery Rasoamaromaka, ex-Gouverneur d’Analamanga et non moins Secrétaire national du parti « Tanora Malagasy Vonona » ou TGV (proche du pouvoir) approuve totalement la décision des forces de l’ordre.
« Je pense que c’est nécessaire afin de contrecarrer les actions des fauteurs de troubles. Mieux vaut prévenir que guérir », affirme –t– il.
Pour sa part, Julien Andriamorasata, membre du bureau politique du parti « Tiako i Madagasikara » (opposition) a exprimé dans une déclaration à Anadolu que « l’instauration d’un couvre – feu montre qu’il n’y a pas du tout d’apaisement dans le pays. Qu’on le veuille ou non cela risque d’avoir une répercussion sur l’élection et sur la volonté des électeurs à participer au scrutin ».
Depuis un mois, le collectif des candidats, qui rassemble plusieurs leaders de l’opposition, a tenu une série de manifestation dans la Capitale pour revendiquer le report de l’élection qu’ils jugent non transparente.
Le collectif a posé plusieurs conditions pour tenir le scrutin présidentiel, telles que la dissolution de la Haute Cour constitutionnelle et la Commission électorale nationale indépendante, entre autres.
La Grande Île s’apprête à élire un nouveau Président de la République pour un mandat de cinq ans.
13 candidats avaient déposé leurs dossiers de candidature, mais seulement 3 d’entre eux ont fait campagne, dont le président sortant Andry Rajoelina. Les dix autres boycottent le processus.
Anadolu Agency