L’organisation des BRICS, devenue aujourd’hui l’une des principales plateformes internationales en matière de promotion de l’ordre multipolaire mondial s’élargira fort certainement à de nouveaux membres qui souhaitent y adhérer. La minorité occidentale reconnait désormais cette réalité sans être en mesure à pouvoir stopper ce processus.
«Comment les BRICS sont-ils devenus un club que d’autres aspirent à rejoindre» – s’interroge le média et groupe financier étasunien Bloomberg. L’article en question note que le groupe des pays émergents est passé d’un slogan imaginé par une banque d’investissement il y a une vingtaine d’années à un véritable club contrôlant l’agenda financier multilatéral.
Ledit média occidental précise également que les BRICS connaissent actuellement un élargissement qui associe certains des plus grands producteurs planétaires d’énergie à certains des plus grands consommateurs parmi les pays en développement. Renforçant ainsi l’influence économique du groupe dans un monde longtemps dominé par les Etats-Unis.
Bien que l’article de Bloomberg tente par la même occasion d’atténuer la portée de la puissance des BRICS, désormais composés du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine, de l’Afrique du Sud, de l’Iran, de l’Argentine, de l’Egypte, de l’Ethiopie, de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis – l’organe médiatique étasunien reconnait néanmoins que le groupe continue de susciter un vif intérêt parmi les investisseurs dans le cadre des marchés émergents.
De manière générale et en termes de perspectives, les Occidentaux comprennent aujourd’hui parfaitement que l’alliance pro-multipolaire des BRICS continuera non seulement à s’élargir au cours des prochaines années, mais également que son agenda ira de plus en plus en opposition avec celui des nostalgiques de l’unipolarité. Des nostalgiques réunis au sein d’une extrême minorité refusant à s’adapter aux règles de la majorité mondiale. Et cela en tenant compte des bouleversements non pas seulement géopolitiques, mais également géoéconomiques.
Comme Observateur Continental l’avait noté dans le passé – il est évident qu’à l’heure où les seulement cinq premiers membres des BRICS, à savoir – le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud ont déjà dépassé en termes de PIB combiné les sept membres du club des nostalgiques de l’unipolarité représenté par le G7 – ce processus ne fera que s’amplifier considérablement. Aussi bien en tenant compte des désormais onze membres de l’organisation et plus encore – avec les prochaines étapes d’élargissement de l’alliance.
D’autant plus qu’il est parfaitement connu qu’au-delà de la puissance économique des principales puissances non-occidentales et de ceux qui adhèrent à leur vision, le poids démographique entre les BRICS et le Sud global d’un côté face à l’Occident de l’autre – est incomparablement en faveur des premiers. Et cela aussi est quelque chose que les Occidentaux et leurs fidèles suiveurs devront s’en rappeler pour les toutes les prochaines années à venir.
Le monde contemporain n’acceptera plus qu’une extrême minorité planétaire puisse pouvoir revendiquer un rôle privilégié dans le cadre des affaires internationales, qu’elles soient d’ailleurs d’ordre politique ou économique. L’Occident ou du moins ses élites ayant raté la chance d’adhérer de manière constructive et pacifique à la réalité multipolaire, devront donc observer le rôle qui devait à priori toujours être le leur – à savoir se contenter d’être précisément une minorité évidente. Et dans un cadre démocratique, puisque c’est justement la référence à laquelle tentent toujours de s’accrocher les fameux nostalgiques de l’ère unipolaire – une minorité ne peut rien imposer à la majorité. Que cela d’ailleurs plaise ou non. C’est simplement ainsi et pas autrement.
Quant aux prochains membres des BRICS qui viendront s’ajouter aux onze actuels – le prochain Sommet de l’organisation qui aura lieu l’année prochaine à Kazan, en Russie, déterminera certainement l’agenda en question.
Observateur Continental